Les centaines de travailleurs de Makro Cash & Carry Belgium qui vont perdre leur emploi en raison de l'absence d'offre satisfaisante de reprise sont dans "une situation dramatique", a dénoncé ce vendredi le front commun syndical, qui exige que la clarté sur leur sort soit faite au plus vite.
Onze magasins Makro sont au bord de la faillite, ce qui entraînerait la perte de 1.200 emplois environ, selon le CEO du groupe. Une offre du néerlandais Sligro pourrait permettre d'épargner 500 travailleurs des magasins Metro.
Les syndicats s'insurgent de l'incertitude à laquelle le personnel fait face. "Ce sont des humains meurtris par ces années de culpabilisation, fatigués par ces nombreuses promesses de relance avec des plans foireux, épuisés d'avoir été usés par des années d'adaptation, de réadaptation professionnelle et de polyvalence", résume le front commun.
Pour rappel, 11 magasins Makro sont actuellement au bord de la faillite, 1.200 emplois environ sont menacés, selon le CEO du groupe. Il existe une offre du néerlandais Sligro qui permettrait d'épargner 500 travailleurs des magasins Metro.
Les représentants des travailleurs dénoncent un processus qui a manqué de transparence. "Depuis le début, les mandataires judiciaires nous affirment que le critère social sera prioritaire dans leur choix. À cette fin, ils devaient communiquer en permanence. Or, ils ont fait signer une charte de confidentialité aux syndicalistes qui participeraient aux réunions."
Selon une source, la plupart des infos que les employés reçoivent proviennent directement des médias. La direction ne communique absolument rien, aussi bien aux employés que aux syndicats. Cela dit, dans un soucis d'apaisement, une réunion serait programmée dans les heures à venir avec la direction.
Le front commun en veut au management, qui a "limité au strict minimum le dialogue social" et au CEO "qui se déclare candidat à une reprise de la part de gâteau la plus rentable alors qu'il est à l'origine de ces plans commerciaux qui n'ont pu que détériorer l'image de Makro".
Les syndicats réclament dès lors que la clarté soit faite au plus vite et que "le juge délégué rappelle énergiquement les mandataires judiciaires à une déontologie rigoureuse", dans un dossier qui implique plus de 2.000 travailleurs au total.
Source: Belga