Le 1er janvier 2023, les zones de police Lermes (Lobbes, Erquelinnes, Merbes-le-château et Estinnes) et Anderlues-Binche, ne feront plus qu'une. Un processus de fusion qui commence ce soir au conseil de police de la zone Lermes. Le 28 octobre prochain, ce sera au tour d'Anderlues-Binche de procéder au vote de la fusion. Une fusion volontaire voulue par les 6 bourgmestres concernés pour plus d'efficacité et de sécurité de leurs citoyens.
Une fusion de zone de police, voilà qui n'est pas banal, mais lorsque l'on appartient à une zone où il est difficile d'attirer les nouvelles recrues, comme à Erquelinnes par exemple, la fusion tombe sous le sens. C'est en tout cas, une des motivations de David Lavaux, le bourgmestre cdH.
"Notre zone est petite, peu attractive, la pyramide des âges nous est, très défavorable, nous n’avions donc guère d’autres solutions pour évoluer et offrir un service de qualité à nos concitoyens."
Du côté d'Anderlues, aussi le compte a été vite fait entre charges et bénéfices, la bourgmestre PS Virginie Gonzalez, ne voit en tout cas que des avantages à cette fusion.
"Les communes d'Anderlues et de Binche sont similaires tant en terme de population que de profil sociologique. Nous aurons aussi plus de proximité et de flexibilité sur le terrain. Nous gagnons une patrouille avec celle de Lermes. Il y aura un poste de police entre Anderlues et Lobbes, un autre sur Erquelinnes et celui de Binche fera office pour Estinnes et Merbes-le-château. Nous aurons aussi un budget plus important avec une économie d'échelle au niveau du chef de corps puisqu'il n'y en n'aura plus qu'un."
Objectif janvier 2023
C'est le conseil de police de la zone Lermes qui lancera les hostilités de la fusion, ce mardi soir.
" Avec le vote qui aura lieu au niveau de notre zone. Binche-Anderlues votera dans les prochains jours. Ensuite, commencera un long processus puisque à divers moments nous devrons obtenir des arrêtés royaux et ministériels, le premier étant la détermination de la zone."
Un long processus qui devrait aboutir en janvier 2023 comme l'espère Virginie Gonzalez, la bourgmestre d'Anderlues, où le vote devrait être enteriné le 28 octobre prochain.
"Comme vous le savez, c’est une volonté commune des 6 bourgmestres des deux zones, ce sera l’aboutissement d’une fusion volontaire, la première du genre. Pour y arriver il faudra passer par de nombreuses étapes."
La rédaction d'un courrier au ministre de l’intérieur pour signaler la fusion, un arrêté royal devra également faire état de la fusion. Il faudra élire un nouveau conseil de zone, désigner le nouveau chef de corps, établir le conseil de police et enfin déposer un budget. Sans oublier de trouver un nouveau nom à cette zone de police.
Pas de suppressions de postes en vue
Tant du côté d'Erquelinnes que d'Anderlues, il n'est question d'économie d'échelle. Et si des départs volontaires sont prévus, les mots d'ordre de cette fusion restent attractivité, spécialisation et renforcement.
"La fusion n'est pas faite pour faire des économies d'échelle, nous dit David Lavaux, mais le plus grand nombre de membres de personnel permettra de spécialiser plus, certaines équipes, certains groupes. Il y aura un plus grand échantillonnage des services qui pourront être rendus par la police."
"Essayer de rendre la future zone qui n'a pas encore de nom... plus attractive, ajoute Virginie Gonzalez, est l'objectif. Nous avons des effectifs plus nombreux, mais nous collaborons de plus en plus avec Lermes au niveau des SER (services d'enquêtes et de recherches) et des patrouilles, donc l'idée est de rendre la zone plus attirante pour le personnel."
Verdict à l'horizon de 2023, cette première fusion si elle est réussie, en appellera peut-être d'autres.
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