Jean-Michel D. C. a été condamnée à 40 mois de prison ferme ce mardi au tribunal correctionnel de Charleroi. Détenu actuellement à Marneffe, il était poursuivi pour un incendie volontaire dans un immeuble à studios, avenue de la Gare à Luttre. Il avait reconnu les faits, tout en contestant le caractère volontaire de l'incendie. Le ministère public avait requis une peine sévère à son encontre.
Le 15 juillet 2020, un riverain était intervenu à temps, avec un extincteur, pour mettre fin au début d'incendie d'un canapé se trouvant devant la porte d'entrée d'un studio au premier étage de l'immeuble. Les hommes du feu avaient confirmé la thèse criminelle de l'incendie. Un mégot de cigarette avait été retrouvé sur le canapé. Selon le ministère public, le prévenu était l'auteur de l'incendie volontaire. "Il a jeté son mégot de cigarette sur le canapé. Rapidement, un témoin a confirmé que le prévenu s'est vanté juste avant les faits qu'il était en possession d'un bidon d'essence et qu'il allait mettre le feu dans l'heure s'il ne récupérait pas son chien, emmené par un voisin alors qu'il était absent de son studio", avait expliqué le ministère public.
Le prévenu, auditionné à la suite des faits, avait admis avoir jeté son mégot de cigarette, "de rage sans regarder où il allait". Une peine sévère avait été requise contre ce dernier, dont le casier judiciaire comporte 13 pages de condamnations, notamment un état de récidive et une lourde condamnation à 4 ans de prison pour tentative de meurtre.
Me Pieri, à la défense, avait plaidé une requalification des faits en incendie involontaire et une peine de probation autonome. "Oui, il a jeté sa cigarette et il y a eu le feu. Mais il n'avait nullement l'intention de provoquer un incendie. Quel est l'intérêt de bouter le feu dans un immeuble et de monter, par la suite, aux étages pour retrouver son chien?"
Source: Belga