Si depuis quelques jours, printemps rime avec beau temps, terrasses, la saison du renouveau promet également quelques désagréments pour les personnes sensibles au pollen. Depuis lundi, les concentrations de pollen de bouleau dans l'air sont en hausse, signale jeudi l'Institut de santé publique Sciensano.
Elles sont encore timides, mais les premières fleurs de cet arbre augmentent de jour en jour les quantités de pollen mesurées dans l'air, tandis que les conditions météorologiques actuelles favorisent la dispersion de cet allergène. Pour le moment, la concentration se limite encore à 4 à 23 grains par mètre cube d'air. Quand cette proportion atteindra 80 grains/m³, "la majorité des personnes allergiques risquent de ressentir des symptômes", explique Lucie Hoebeke, collaboratrice scientifique de Sciensano.
Quant à savoir quand ce seuil sera atteint, difficile de le prédire. "La saison du bouleau est relativement précoce cette année", note l'Institut. De manière générale, toutefois, "la saison du bouleau apparaît de plus en plus intense, comme celle de l'aulne et du noisetier. Ce phénomène, associé avec la montée progressive des températures, est également observé ailleurs en Europe."
Le record absolu du pic journalier de concentration a été enregistré l'an dernier, le 1er avril, avec une valeur de 3.892 grains/m³ à Bruxelles.
Au moins une personne sur 10 en Belgique serait touchée par une allergie à ce type de pollen. La rhinite (inflammation de la muqueuse nasale) est la forme la plus courante, l'asthme la forme la plus grave. Par un phénomène d'allergie croisée, les personnes sensibles peuvent aussi développer des symptômes oraux en consommant certains fruits (cerise, pomme, pêche, kiwi ainsi que la plupart des fruits à coque tels que la noisette, la pistache ou l'amande).
Picotements, éternuements, rougeurs aux yeux, nez bouché ou écoulements nasaux sont le lot des allergiques, qui peuvent aussi souffrir d'une perte d'odorat et de goût, de fatigue et de difficultés respiratoires. Des symptômes qui se confondent facilement avec ceux du Covid-19 ou du rhume. Toutefois, une allergie ne provoque ni fièvre, ni douleurs musculaires.
Source: Belga