Entre les tweets de certains hommes politiques, le site parodique du Gorafi et les théories complotistes, par exemple, les fake news ont envahi internet. Ces fausses informations présentées comme vraies et qui ont souvent l’air d’être étayées sont devenues autant un outil pour convaincre qu’une façon de se moquer de l’information. Pas toujours facile donc, pour les usagers du web de faire la différence entre le vrai et le faux. Toute cette semaine, à la Maison de la Presse de Charleroi, un stage aide à comprendre. Et permet de créer une vraie fake new.
C’est la semaine du Fake à la Maison de la Presse
Attention, tout ce qui se dit et s’écrit à la Maison de la Presse cette semaine est faux et se retrouvera sur internet. Pendant une semaine, les stagiaires apprennent à décoder et réaliser des Fake News, des fausses informations. Guidés par la Maison, forcément spécialisée dans le onde du journalisme de la Presse et le GSARA, qui travaille dans l’éducation aux médias.
« Y’a vraiment un très gros manque en éducation aux médias et beaucoup de gens avalent des couleuvres très facilement, explique Bernard Fostier, formateur du GSARA. Pour moi, ça devient un très grand classique des médias. La fake new sert à atteindre un but. On s’en fout si c’est faux ou vrai. On a un objectif et on utilisera tous les moyens pour y parvenir. A nous, citoyens, d’être attentifs.»
Et ils créent leur propre fake new
Et ce stage veut offrir aux participants une approche critique, tout en s’amusant autour de la création de Fake News.
« On peut créer une fake new à partir de n’importe quoi, nous a dit Samuel, l’un des stagiaires ce matin. Ce qui est plus difficile, c’est de toucher tout le monde avec une fake new. Il faut travailler avec plusieurs arguments en même temps. (…) A la fin du stage, je pourrai repérer plus facilement les fake news, et je me méfierai plus de toutes les informations. »
« Nous avons l’ambition de vraiment faire croire à une fausse nouvelle pendant quelques temps, jusqu’à ce que quelqu’un se rende compte de la supercherie, conclut Bernard Fostier. On essaie de ne pas se faire démasquer tout de suite. Mais on ne va pas verser dans le titre facile ou le « pute-à-clics », et on verra bien. Surveillez vos réseaux sociaux. On verra su la supercherie prend. »
La chasse à la Fake New est donc ouverte.