Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné mercredi matin G.M. à 3 ans de prison avec un sursis probatoire de 5 ans. Le prévenu, âgé d'une septantaine d'années, était poursuivi pour viol et attentat à la pudeur entre 2014 et 2016 sur sa petite-fille adolescente. Ce dernier contestait les préventions. Le ministère public avait requis une peine de deux ans de prison, avec un sursis probatoire, contre le grand-père.
Lors de vacances à l'étranger, la petite-fille du prévenu a révélé les agissements de son grand-père au petit frère de son petit ami. "Elle a réagi quand on lui a dit que son nono était une personne gentille. Elle a répondu en disant 'si tu savais', avant de dénoncer les faits de mœurs dont elle a été victime durant deux ans", avait précisé le substitut Vervaeren. Le prévenu contestait la prévention, tout en évoquant une scène survenue durant la période infractionnelle. "Un matin, je me suis réveillé avec ma main sur sa cuisse. Elle se trouvait dans mon lit, parce qu'elle avait l'habitude de regarder la télé tard quand elle dormait à la maison. J'ai cru que c'était ma femme et quand j'ai réalisé, j'ai sauté hors du lit", confiait-il.
Selon G.M., une vengeance à la suite d'un différend familial entre son fils et sa belle-fille était à l'origine des accusations formulées par la victime.
Une peine de 2 ans de prison, sans s'opposer à un sursis probatoire compte tenu de la lenteur de l'enquête, était requise contre le septuagénaire. "Le prévenu a notamment eu certaines déclarations interpellantes, laissant penser à une forme d'attirance envers les jeunes filles. Il a notamment dit que 'certains pédophiles ne sont pas des agresseurs s'ils n'ont commis les faits qu'une seule fois' ou alors 'si ça plaît à un enfant, c'est son problème.'"
Me Jean-Philippe Mayence, à la défense, avait plaidé un acquittement au bénéfice du doute.
Source: Belga