La cour d’appel du Hainaut, devra confirmer ou pas, le verdict du tribunal de première instance de Charleroi dans le dossier du décès de Tomy Delmotte, lors d'une bagarre le 24 septembre 2017 sur le parking d'une discothèque à Gosselies.
L'ancien boxeur semi-professionnel Anas Ateyaoui a été condamné en première instance à Charleroi à une peine de cinq ans de prison ferme, pour des coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Mais il a fait appel.
C’est dans ce cadre que la cour d'appel du Hainaut a souhaité entendre plusieurs témoins dont le médecin légiste chargé de l'autopsie. Selon lui, l'unique coup porté au niveau de la bouche n'a pas pu provoquer la mort. L'autopsie a démontré une faiblesse du réseau artériel droit chez la victime. Ces déchirures expliquent le phénomène d'hémorragie méningée à l'origine de la mort.
"Sans ce problème génétique artériel, la victime aurait pu survivre", a-t-il dit lors de la précédente audience.
Vendredi, les parties ont plaidé devant la cour.
Le représentant du parquet a requis la confirmation du jugement, notamment en raison d’une condamnation passée de Anas Ateyaoui pour des faits de stupéfiants.
Les parties civiles qui ont longtemps soutenu la thèse d'un homicide volontaire, estime que le prévenu "s'est très vite rendu compte de l'état dans lequel se trouvait la victime".
Pour la défense, un sursis probatoire devrait s’appliquer pour des coups simples. Il appuie sa plaidoirie sur le rapport du médecin légiste. Le coup n’ayant pas entraîné la mort de la victime.
Anas Ateyaoui a passé cinq mois en détention préventive, entre octobre 2017 et mars 2018, pour ces faits. Il sera fixé sur son sort bientôt le 23 février prochain.