Les pêches aux canards, les auto-tamponneuses et les tirs à pipe restent eux aussi confinés. Les effluves des pommes d'amour et des croustillons ne parfumeront pas les places des villes et villages jusqu'à nouvel ordre, au grand dam des amateurs de fêtes foraines.
Les forains sont évidemment les premiers impactés de ce confinement. Eux, qui vivent grâce à tous ces événements, font grise mine. Durant ce weekend prolongé par exemple, la foire de printemps devait avoir lieu ici, à Charleroi, mais la crise sanitaire en a décidé autrement. Un début de saison qui commence mal pour l'ensemble de la profession.
Frédéric est devenu forain, il a attrapé le virus de cette profession via son papa. Il essaie de s’occuper en bichonnant ses manèges et d'ordinaire, à cette période-ci de l’année, c'est le même rituel: il monte et démonte ses attractions.
"La période hivernale venait de se terminer et donc nous venions de peaufiner les ajustements sur les manèges, nous étions prêts, explique Frédéric Allard, un forain de la région. Le problème, c'est qu'on ne sait pas vers quoi on s'oriente parce qu'on voit des événements qui sont annulés. Andenne, par exemple, a déjà annulé ses fêtes de Wallonie qui ont lieu en septembre. Donc ça fait un peu peur. Pour le moment, je sais que je suis à l'arrêt jusqu'au moins la mi-mai. Le plus important c'est la santé évidemment mais quand on voit qu'il fait plein soleil depuis qu'on est arrêtés, c'est un peu rageant", conclue le forain avec un sourire en coin.
Heureusement pour le secteur, les entreprises foraines, frappées par les annulations des événements, peuvent bénéficier des différents soutiens financiers et de quelques étalements de paiements. L’autre inquiétude de Frédéric, c’est l’atmosphère festive qu’il ne peut emmener avec lui dans chacune des communes dans lesquelles il s’installe.