Aujourd’hui, la Fédération wallonne de l'agriculture organisait plusieurs actions de sensibilisation à travers la Wallonie. Le but : informer les citoyens sur les enjeux liés à la mise en place d'une nouvelle Politique agricole commune, la PAC, au niveau européen. La PAC donne en fait un cadre commun évolutif à l'agriculture européenne. Des agriculteurs étaient notamment présents à Nalinnes.
Ils sont ici pour se faire entendre, et surtout pour se faire comprendre. Ce qui leur pose problème, c’est l’application de la nouvelle PAC au niveau Wallon. Cette Pac se veut plus verte, mais pour y arriver, les agriculteurs risquent d’en subir les conséquences.
« Le problème, c’est qu’ils veulent supprimer les aides sur les vaches allaitantes. Actuellement, nous recevons une prime par vache pour nous aider à subvenir à ses besoins car ça coûte vraiment cher. Sans cette aide, ce n’est pas faisable. On va faire faillite », déplore Axel Yperzielle, membre de la Fédération des Jeunes Agriculteurs.
« Si la région wallonne ne suit pas pour le financement des éco-régimes et des aides couplées, c’est 30% de revenus en moins pour le secteur », ajoute Bernadette Guiot Grimard, responsable locale FWA, Fédération Wallonne de l’Agriculture.
Le but de cette manifestation, c’est d’obtenir le soutien des citoyens à travers la signature d’une pétition. Après tout, les consommateurs sont également concernés par les enjeux liés à la mise en application de cette PAC.
« On leur explique que la PAC va avoir un impact négatif sur les aides aux agriculteurs. On leur explique également que des fermes risquent de disparaître et qu’il y aura moins de produits locaux », explique Catherine Dupont, secrétaire FWA.
« On leur distribue une pomme par sympathie pour montrer qu’il y a des diversifications et que les agriculteurs sont là pour leur apporter de la nourriture locale », précise Bernadette Guiot Grimard, responsable locale FWA.
Les jeunes agriculteurs se font rares
De moins en moins de jeunes osent se lancer. Et si les difficultés s’accumulent, de nombreuses exploitations pourraient disparaître.
« Je me pose des questions, je suis perdu. Mon père me dit de ne pas foncer car ça ne va pas aller. Mais si je n’avance pas, ça n’ira pas non plus… Je ne sais pas quoi faire », craint Axel Yperzielle.
Du côté des syndicats Fugéa, on reste confiant. Ils n’ont pas manifesté aujourd’hui mais ils espèrent que la mise en oeuvre de la PAC sera bénéfique aux agriculteurs.
« On n’a rien contre cette PAC. On veut qu’elle soit bien utilisée pour accélérer cette transition écologique, et pour rééquilibrer les aides », espère Hugues Falys, porte-parole FUGEA.
Agriculteurs et syndicats espèrent se faire entendre. Si ce n’est pas le cas, d’autres actions seront à prévoir. L’objectif : assurer l’avenir du métier d’agriculteur.
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