Dès 2050, trois constructions sur quatre devront se situer dans les centralités

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A quelques semaines des élections régionales, une nouvelle étape vient d'être franchie dans la redéfinition de l'aménagement du territoire wallon pour les années à venir. En effet dès 2050, trois nouvelles constructions sur quatre devront être réalisées dans des zones dites de Centralité.

Une mesure qui fait suite à une proposition du Ministre de l'Aménagement du territoire Willy Borsus et qui ne fait pas l'unanimité dans certaines communes, notamment aux Bons Villers. Le Gouvernement wallon vient de valider la version définitive du Schéma de développement du Territoire. Objectif: lutter contre l’étalement urbain et l’artificialisation des sols, en mettant en place le concept de centralité au sein des villes et communes.

 

 « Si l’objectif du SDT est de réduire l’étalement urbain et de lutter contre l’artificialisation des sols, on ne peut en effet nier le caractère polycentrique de nos territoires ruraux et l’effort plus important qu’ils doivent consentir pour atteindre, à l’horizon 2050, le résultat que la plupart des grandes villes wallonnes ont déjà atteint. C’est pourquoi nous devons les accompagner et leur laisser plus de flexibilité » , explique Willy BORSUS, le ministre wallon de l'Aménagement du territoire.

 

Concrètement dès 2050, trois nouvelles constructions sur quatre devront se situer dans ces lieux de centralité, qui seront définis par les autorités locales. Autrement dit, il sera plus difficile à l’avenir d’obtenir un permis d’urbanisme, même si le terrain est constructible, si ce dernier n’est pas situé dans une zone de centralité.

 

« Les Villes et Communes auront l’opportunité de définir elles-mêmes leurs centralités, non seulement leurs périmètres mais aussi les règles qui s’y appliquent. Celles-ci seront en effet déterminées par les Villes et Communes dans leurs schémas de développement communaux ou pluri-communaux. Le délai pour définir ces centralités est d’ailleurs porté de 5 à 6 ans dans cette nouvelle version. A défaut de mise en place des centralités par les Villes et Communes, les centralités reprises dans le SDT s’appliqueront. Les Villes et Communes seront bien entendu accompagnées au travers de différents soutiens et outils pour ce faire », ajoute Willy Bossus. 

 

Mais pour Mathieu Perin, le bourgmestre des Bons-Villers, cette mesure n’est pas du tout adaptée à sa commune rurale.

 

« Nous sommes pour le principe de base: il est normal de diminuer la bétonisation au détriment des terres agricoles ou forestières, mais ici dans la commune des Bons Villers, seul le territoire de Frasnes-lez-Gosselies est reprit dans la zone de centralité. Ce qui veut dire qu’on ne pourra plus construire à Wayaux ou à Rêves par exemple en 2050, ce qui pourrait pousser les propriétaires à vouloir construire à tout prix et au plus vite, ce qui va à l’encontre du principe de cette mesure. Par ailleurs, il serait intéressant de proposer une compensation financière pour les propriétaires terriens, qui se retrouveront dans une zone de non centralité », pointe Mathieu Perin, le Bourgmestre des Bons Villers.

 

Quoiqu’il en soit, le Gouvernement wallon a adopté définitivement jeudi, le Schéma de développement du territoire, qui risque encore de faire parler de lui durant de nombreuses années.


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