C’est la très fréquentée Nationale 5 aux environs du rond-point de Couillet qui a été choisie par les policiers ce matin pour mener une nouvelle action en front commun syndical. Les revendications sont toujours les mêmes : de meilleures conditions de travail, l'augmentation des salaires et un aménagement décent des fins de carrière. Face au non respect des engagements la ministre de l’intérieur Annelies Verlinden, le ton se durcit encore sur le terrain.
Cela fait 20 ans qu'on attend une valorisation des échelles barémiques dans notre secteur. Et puis surtout, cela fait un an que la ministre nous mêne en bateau. Lors de la dernière réunion, elle est encore venue les mains vides. On reçoit uniquement du mépris et ça, c'est inacceptable, précise Thierry Belin, Secrétaire national du SNPS (Syndicat National du Personnel de Police).
"Nous allons continuer les actions jusqu'au moment où la ministre va enfin se réveiller et discuter avec du concret. Tant que ce n'est pas le cas, les actions continuent et elles vont même aller en se durcissant. Cela pourra alors aller jusqu'à des grèves fermes, des blocages au niveau du pays et des blocages de l'économie si il faut aller jusque là. C'est le futur de la police et donc de la sécurité du citoyen qui est en jeu", nous déclare le mandataire permanent pour le SLFP Police Philippe Bailly.
"La population doit bien comprendre que si on fait ça, c'est parce que la ministre et le gouvernement nous obligent à le faire. Dans n'importe quelle profession, avec de telles conditions de travail, les réactions seraient les mêmes. Aujourd'hui, nous faisons donc cette nouvelle action en Belgique, dont à Charleroi et à Tournai. Les collègues vont sensibiliser la population et faire des contrôles comme ils en font tous les jours", ajoute Patrick François, mandataire permanent pour la CGSP Police.
Cette situation tendue a déjà fait l’objet de plusieurs rappels à l’ordre politiques visant la ministre de l’Intérieur dans certains hémicycles, notamment par le groupe MR, comme nous l'a rappelé le député fédéral libéral Denis Ducarme.
Cette action qui a débuté à 7h30, a engendré 3 kilomètres de file et plus de 30 minutes de retard ce matin avec, dans ces bouchons, des automobilistes plus ou moins compréhensifs.