Et la situation des étudiants est toujours délicate au niveau financier. Pour certains jobistes dans le secteur de l’Horeca, cette période de confinement signifie qu’il n’y a plus aucune rentrée d’argent possible. Exemple avec cet étudiant de l'IHECS originaire de Bouffioulx qui loue un kot à Woluwé-Saint-Etienne.
Les universités du pays ont décidé de prolonger les sessions d'enseignement à distance jusqu'au 16 mai et ne rouvriront donc pas leurs portes avant le début du blocus. Mais pour une partie des étudiants, la question se pose: que vont-ils faire de leur kot, et comment stopper, si possible, le coût financier inhérent à cette location ? Surtout que pour certains ils ne peuvent plus travailler dans l’HORECA par exemple.
Pour Nathanaël, pas vraiment de solution, surtout qu’il a reçu un courrier de la part de la chaîne de restauration rapide qui l’emploie. Une lettre laconique qui met fin à son contrat avec eux.
Si la loi n'a rien prévu concernant la situation exceptionnelle que nous connaissons actuellement, rien n'empêche l'étudiant d'aller trouver son propriétaire afin de discuter et d'essayer d'arriver à un arrangement à l'amiable concernant la suspension du bail, ce sera l’une des dernières solution pour Nathanaël.
Si malheureusement un arrangement concernant le bail n'est pas possible, l'étudiant peut envisager éventuellement une suspension des charges, mais toujours en concertation avec le propriétaire. Cela ne résoudra pas tout le volet financier, mais le diminuera quelque peu. Quel que soit l'arrangement conclu, il est impératif que celui-ci se fasse par écrit, afin d'être ensuite ajouté au contrat de bail initial et d'éviter tout malentendu ou mauvaise surprise. Une autre solution que Nathanaël a trouvée, c’est de se renseigner auprès de CPAS de Châtelet, là où il est encore domicilié officiellement.
Pour l’instant, les syndicats sont à la recherche d’étudiants ayant perdu leurs job durant la crise pour former un dossier. Un appel au gouvernement pour venir en aide aux étudiants a également été lancé.