A Châtelet, c’est toute la maison de repos de l’ISPPC qui a été évacuée par mesure de précaution cet après-midi. La Maison de Repos Pierre Paulus n’est encore que peu touchée par les inondations, mais elle est entourée d’eau. La décision a donc été prise de transférer tous les pensionnaires dans des hôpitaux et dans les autres maisons de repos de l’ISPPC.
Pas d’inondations, mais on ne prend pas de risque
La Biesme devient souterraine à l’entrée de Châtelet, avant l’hôpital. Son niveau est en fait monté de cinq mètres et elle a débordé. La Maison de Repos Pierre Paulus de l’ISPPC toute proche est littéralement entourée par les eaux autant à l’avant qu’à l’arrière. Et même si elle est peu touchée, la décision a été prise de l’évacuer par précaution.
« Par précaution, ce matin, on a décidé d’évacuer les 112 pensionnaires de la Maison de Repos Pierre Paulus vers les hôpitaux du CHU de Charleroi principalement, donc Marie Curie, Van Gogh et Vésale, ainsi que vers nos autres maisons de repos: Quiétude à Montigny-le-Tilleul et l’Heureux Séjour à Courcelles », explique Frédéric Dubois, le directeur de la communication de l’iSPPC.
Une grosse organisation
En fait, il y a un peu d’eau à la cave, les cages d’ascenseur sont légèrement touchées et les chaufferies menacées. L’évacuation des 112 pensionnaires a donc été organisée.
« Il faut par exemple penser que ce sont des personnes qui ont des états de santé différents, ajoute Frédéric Dubois. Certains sont en bonne santé, mais d’autres sont grabataires ou ont des problèmes cognitifs, par exemple. Il faut donc pouvoir les orienter vers les bons services dans les hôpitaux. Et puis, ils ont des médicaments qui doivent les suivre. Sans compter que certains ont un régime alimentaire particulier. »
« Certains se sentent déracinés »
Une grosse vingtaine de trajets de minibus sont nécessaires, sans compter les véhicules médicalisés. Mais surtout, il faut encadrer ces personnes âgées qui sont parfois complètement déboussolées et ont du mal à comprendre l’urgence de la situation.
« La cour intérieure de la maison de repos n’est pas touchée par les eaux, poursuit le directeur de la communication de l’ISPPC. Ils ne se rendent pas compte de ce qui se passe autour du bâtiment. Il faut leur expliquer et les rassurer parfois. C’est un déracinement. C’est leur lieu de vie, leur domicile, en fait. On les emmène dans un autre lieu et ils risquent d’être un peu déboussolés. On espère que demain, on pourra faire le chemin inverse sans trop de soucis. »