Ce mercredi matin, devant le tribunal correctionnel de Charleroi, le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison contre E.B. Âgé de 30 ans, il conteste avoir violé une jeune femme durant la nuit du 3 au 4 avril 2017. La victime a appris qu'elle avait été violée via deux vidéos envoyées par le prévenu à son ex-compagne.
Durant la soirée du 3 avril 2017, la victime a passé la soirée dans un bar à Charleroi, et soudain plus aucun souvenir du reste de la soirée et de la nuit. Le 8 août 2017, la victime a déposé plainte à la police pour viol.
"L'ex-compagne du prévenu avait reçu le GSM de la victime en cadeau par son compagnon de l'époque. Après la rupture, ce dernier lui a envoyé un message "ton téléphone, bébé", suivi de l'envoi de deux vidéos montrant le viol subi par la jeune femme", a précisé le ministère public. L'ex-compagne est parvenue à identifier la victime, à la suite de recherches sur les réseaux sociaux.
Malgré ça, E.B. conteste le viol et évoque une relation sexuelle consentie avec la victime. Mais selon le substitut Brichet, il existe bien une absence de consentement. "La victime reconnaît le prévenu et dit qu'il est un habitué du bar, mais qu'elle ne lui a jamais parlé. Sur les vidéos, on la voit dans un état second sans aucune réaction, même si elle dira quatre fois "arrête". Il y a une absence de consentement qui est clairement établie. Je suis persuadé que la victime a été droguée."
Une peine de cinq ans de prison a été requise contre le prévenu, décrit comme un "prédateur sexuel" et qui présente un risque de récidive élevé, selon le substitut Brichet. Me Lauvaux, à la défense, a plaidé un acquittement pour la prévention. "Le dossier bascule quand la compagne, folle de rage, apprend la tromperie. Elle est la tierce personne qui joue un rôle essentiel dans le dossier. Elle est à l'origine de la conviction de la victime qu'elle a été violée."
Jugement attendu le 6 avril.
Source: Belga