Ce vendredi, le ministère public a requis devant le tribunal correctionnel de Charleroi une peine laissée à l'appréciation du tribunal contre A.B, une mère de famille âgée de 30 ans poursuivie pour l'homicide involontaire de sa petite fille âgée de 2 ans et décédée noyée dans son bain.
Les faits remontent au 13 juin 2015. A 21H01, la mère de la petite victime alertait les secours. Cette dernière venait de découvrir sa fille âgée de 2 ans, inanimée dans la baignoire, alors qu'elle prenait son bain.
Deux heures plus tard, le décès de la victime était constaté par les médecins urgentistes à l'hôpital. La mineure avait succombé à une noyade.
La prévenue reconnaît s'être occupée de son fils âgé de 2 mois dans une autre pièce, durant une dizaine de minutes, en laissant la petite sans surveillance.
Les analyses toxicologiques ont révélé la présence de Valium dans le corps de la petite.
"C'est mieux connu sous le nom de diazépam. C'est un psychotrope puissant réservé aux adultes. Cette molécule présente dans le Valium va créer un état de somnolence, une décontraction musculaire, des chutes et des endormissements. Ce sont les effets pour un adulte. Ici, on parle d'un enfant de 20 kg", a précisé Me Chomé, avocat des parties civiles.
Pour la prévenue, il n'est pas impossible que l'enfant ait ingurgité le médicament alors qu'elle jouait au parc Reine Astrid à Charleroi.
Le substitut Bury considère lui que cette thèse n'est pas totalement invraisemblable. "On sait que le parc Reine Astrid est une plaine de jeux pour des toxicomanes en tout genre, qui n'hésite pas non plus à s'échanger des médicaments. Si on peut soupçonner la mère d'avoir voulu calmer l'enfant en lui donnant le médicament, cela ne peut être prouvé par les éléments du dossier."
Jugement pour le 3 juin prochain.