A la Fgtb Charleroi sud-Hainaut, le premier mai est également virtuel mais il prend un autre ton, celui de la défense des travailleurs de la santé notamment. Une campagne qui donne la parole aux premiers concernés. « Aujourd’hui on les applaudit, et demain ? » c’est le titre du message qui se décline en différentes capsules vidéo sur la page Facebook du syndicat carolo.
Le premier mai est incontournable pour tout militant qui se respecte. Alors à Charleroi, la Fgtb propose tout au long de la journée une déclinaison de différentes capsules vidéo sur sa page Facebook, afin de leur donner la parole en cette période de confinement. Pour Géraldine Salmon, éducatrice spécialisée, c’est une façon comme une autre de marquer le coup.
« Il fallait absolument trouver quelque chose à faire, on ne pouvait pas laisser passer un premier mai comme ça, surtout dans ce que l’on vit actuellement. »
Les revendications pour demain
La vidéo de Géraldine postée ce midi, commence sans ambiguïté.
« Demain, il serait vraiment formidable que toutes les personnes qui ont applaudi tous les soirs, soient avec nous dans la rue »
Géraldine n’a pas un métier facile en ce moment. Elle travaille avec des jeunes qui ont des troubles du comportement.
« Notre métier est rarement valorisé, c’était l’occasion de mettre en avant le boulot que l’on fait tous les jours et qui aujourd’hui est encore plus difficile que d’habitude et pour lequel on a encore peu de soutien. Le monde extérieur se rend rarement compte de ce qui se passe au quotidien. »
Une façon de préparer l’après sans doute, celui des revendications et peut-être aussi des manifestations qui auront lieu lorsque le pays aura retrouvé un minimum de normalité. Car, tous les politiques ont beau le crier dans toutes les langues, les travailleurs craignent être à nouveau oubliés une fois la crise passée.
Faire la fête malgré tout
Mais ce jour particulier où l’on s’offre d’ordinaire du muguet reste important pour des militants même loin des yeux, mais surement pas loin du coeur.
« Pour nous le premier mai, depuis pas mal d’années maintenant c’est un moment de fête, de rassemblement. C’est l’occasion de retrouver tous les camarades avec lesquels nous luttons toute l’année. C’est particulier de ne pas y être cette année. Heureusement, avec les réseaux sociaux, il y a des choses qui se font. Nous pouvons être ensemble mais il va manquer ce petit quelque chose qui rebooste pour le reste de l’année ».
Aujourd’hui, Géraldine travaille, et donc elle a fait la fête hier soir avec les autres militant.e.s autour d’un apéro virtuel. Ils étaient censés se retrouver aujourd’hui, mais le devoir l’appelle. Le souvenir sera pourtant là.
« C’était sympa, c’était une façon différente de faire les choses. »
Vidéo à voir sur : https://www.facebook.com/fgtbcharleroi/
