A la suite des nouvelles mesures sur l’enseignement, on sait que le réactions n’ont pas tardé à fuser. Et les profs sont souvent à bout. Dans de nombreuses écoles, ils ont tenu à exprimer leurs revendications et à montrer qu’ils en ont assez. C’était le cas ce matin à l’école de la Samaritaine de Charleroi où des profs ont manifesté.
Ils craignent pour la sécurité sanitaire dans les écoles
A la Samaritaine, comme dans de nombreuses écoles, les profs en ont ras-le-bol de la façon dont la crise sanitaire est gérée par le Gouvernement pour leurs établissements. Certains d’entre eux avaient décidé de manifester dans l’enceinte de l’école. Quelques uns même devant la grille. En accord avec la délégation syndicale. Pas contre leurs directions ni leurs pouvoirs organisateurs, mais parce qu’ils craignent pour leur sécurité et celle des élèves.
« En tant que citoyenne, en tant que maman et en tant que prof, explique l’une des profs, France Gilson, j’estime qu’on a suffisamment joué avec nos pieds. Nous en avons ras-le-bol d’être considérés comme une profession essentielle, mais avec des mesures qui sont loin d’être essentielles. »
Les manifestants demandent donc qu’on arrête de changer en permanence les mesures, qu’on arrête de les prendre simplement pour des surveillants de garderie.
Fini les mesurettes
Ils demandent aussi que si on garde les écoles ouvertes, ce qui leur semble essentiel, on ne fasse pas n’importe comment. Ils ne demandent d’ailleurs pas qu’on ferme les écoles. Il est important qu’elles restent ouvertes, mais en toute sécurité.
« La sécurité, pour l’instant n’est pas là, ajoute Dimitri Bachkatov, un autre enseignant. Les contaminations au sein des écoles explosent. Et ce n’est pas avec des mesurettes qu’on va s’en sortir. Et c’est un manque de respect par rapport à la profession d’enseignant. »
Des testings, des moyens et des vaccins
Les demandes minimums sont claires: des testings réguliers dans les écoles, des moyens pour les directions d’organiser les cours dans de bonnes conditions, et le vaccin pour les professeurs qui le désirent.
Cette action, comme d’autres, se veut symbolique et pacifique. Mais veut rappeler que si on veut lutter contre la pandémie dans les écoles, il faut que le gouvernement y mette les moyens.