A Charleroi, c’était hier soir le tout dernier Conseil Communal avant les élections. Un Conseil dont le programme, sur papier, promettait d’être calme. Mais les élections se sont invitées dans les débats. Ce qui a suscité des débats sans fin sur des motions ou des questions qui avaient une petite odeur de campagne électorale. Une ambiance à voir et à entendre aussi.
Quatre motions à la Une
Dernier conseil communal de Charleroi avant les élections régionales, fédérales et européennes. Et ça s’est bien senti. Avec un ordre du jour très traditionnel, disons de gestion journalière. Mais avec des positions et des tensions entre partis et candidats. A la une du Conseil, quatre motions. L’une d’Ecolo, pour soutenir la monnaie alternative carolo, le Carol’or.
La deuxième, issue du MR en faveur d’un objectif zéro plastique, surtout à usage unique, dans l’administration. La troisième venant du PTB pour interpeller le gouvernement contre sa décision de permettre des coupures d’électricité chez les clients protégés, précarisés. Et la dernière, venant du PS, pour un seuil de vie décente et un meilleur financement des CPAS.
Presque tout le monde d’accord, mais pas vraiment…
Sur le fonds, tout le monde était d’accord pour les quatre motions. En pratique… Il a fallu rès de deux heures tout de même pour voter ces quatre motions. A coups d’arguties juridiques, de disputes sur des points de règlements, de discussions sur des virgules, des points et des adjectifs. A coups d’amendements acceptés des uns, refusés des autres. Une discussion pied à pied… pour finalement voter les quatre motions. Soit près d’une demi-heures de discussions par point.
Entre Conseil Communal et tribunes électorales
Et dans la suite, si le président du conseil avait bien demandé en début de séance qu’on évite les tribunes électorales, les candidats et les programmes électoraux ont plombé une parie des débats. Le ton est même monté à plusieurs reprises.
Ca s’est calmé sur les point de gestion journalière. Mais la poussée de fièvre électorale a été soudaine. Pour la soigner, il faudra attendre les résultats des élections. Rendez-vous dans un mois pour un conseil communal où, on l’espère, la tension partisane sera retombée.