Les établissements scolaires ont la possibilité de rouvrir ce lundi, synonyme de début de la phase 2 du déconfinement. Certaines communes rouvrent les écoles primaires, d'autres, non. Mais qu'est-ce qui les motive à prendre ces décisions ? Nous avons été dans deux écoles de la région qui sont diamétralement opposées sur cette reprise partielle.
Les classes et les cours de récréation sont vides d'élèves depuis deux mois. Mais à partir de lundi, les écoles du primaire rouvre leurs portes pour accueillir à nouveau les élèves. Une deuxième rentrée pour cette année scolaire et elle va se faire avec de nombreux aménagements. "Toutes les normes sont respectées, c'est-à-dire le lavage des mains, le gel hydro-alcoolique et le masque puisque les enseignants et les élèves devront le porter, explique Johan Petre, l'échevin de Courcelles en charge de l'enseignement. Concernant la désinfection, il y a un protocole pour tout ce qui est nettoyage des classes, des bancs et des chaises."
"Le cours de gymnastique n'aura pas lieu, ni les cours philosophiques pour la simple raison que les enfants ne sont là que deux jours par semaine. Nous allons donc nous concentrer sur les matières importantes dans lesquelles ils doivent avancer pour la rentrée prochaine", explique à son tour la directrice, Sonia Petrosino.
Ensuite, il y a une question de beaucoup de parents se posent: l'école est-elle obligatoire dans ce contexte actuel ?
"Il y aura une souplesse par rapport aux absences, avance l'échevin courcellois. Je peux comprendre que des parents ne préfèrent pas remettre leur enfant à l'école pour le moment. Donc les absences seront annulées."
D’autres administrations communales ont pris la température auprès des enseignants et parents. Il y a de l’inquiétude, du scepticisme voir même, de la colère. A Aiseau-Presles, aucune école ne reprendra les cours. "Pédagogiquement, ça ne tenait pas la route, à la fois pour les enseignants et les directions d'école qui sont tous les jours sur le terrain, constate Vincent Valentin, l'échevin de l'enseignement d'Aiseau-Presles. A partir du moment où l'on me dit que ce n'est pas possible, je suis les professionnels de l'éducation."
"On peut imaginer que c'est un test pour la rentrée prochaine, s'explique la directrice de l'école du village de Roselies. Les élèves de 6e primaire auraient eu cours dix fois jusque juin et les 1ère et 2e, cinq fois. Donc je me dis que c'est beaucoup de choses à mettre en place pour le peu de fois qu'ils seraient venus."
Rentrée partielle donc avec un retour en classe sur la base du bon vouloir des familles. La réouverture ou non de certains établissements illustre quelque part la méfiance des parents. Pour une fois, élèves et enseignants seront sur le même piédestal: ils devront se soumettre à un strict protocole sanitaire.