Si certains gardent l’espoir d’un assouplissement lors du Codeco du 22 décembre, d’autres n’espèrent pas grand-chose. C’est le cas du monde de la nuit. Il y a deux semaines, le Codeco décidait de fermer les discothèques. Et à l’aube du nouvel an, c’est une situation qui reste difficile à accepter.
Le monde de la nuit est toujours plongé dans le noir. Ça fait près de deux semaines que les fêtards ont à nouveau déserté les pistes de danse des boîtes de nuit. Et à l’approche du Codeco, il n’y a plus de place pour l’espoir.
« On n’a pas spécialement d’attentes pour le Codeco. À la base, il était prévu le 15, c’est finalement le 22, donc on nous a déjà rajouté une petite semaine de fermeture en plus. Mais c’est clair que pour les fêtes et le nouvel an, il ne se passera ici rien. Même en nous prévenant le 22 pour le 31, c’est un peu court. Et vu la situation sanitaire, je crois que c’est impossible qu’on rouvre d’ici une semaine », explique Gilles Willems, co-gérant de La Locomotiv’
Le nouvel an est habituellement l’une des plus grosses soirées de l’année pour le secteur. Les pertes financières sont conséquentes. Ça fait 2 ans que cette fête ne peut pas avoir lieu.
« Je pense que c’est aussi une perte pour les gens. De nouveau, ils se rassembleront chez eux et je pense qu’il n’y aura pas trop de restrictions concernant les soirées privées… Donc, ne serait-ce pas pire que mieux d’empêcher les boîtes de nuit d’ouvrir au nouvel an ? C’est une question. Mais en tout cas, c’est une grosse perte pour tout le secteur », déplore Gilles Willems.
Le monde de la nuit aimerait sortir de l’ombre
Et c’est toujours avec un gros pincement au cœur que les gérants se retrouvent ici, dans cet endroit de fête, de lumière et d’amusement aujourd’hui vide. Surtout en cette période.
« Ce n’est pas évident. Il y a encore toutes les décorations de Noël qui sont là, on avait commencé à les installer… C’est frustrant car les mois de décembre et de janvier, ce sont des super beaux mois au niveau fréquentation mais aussi au niveau de la décoration. C’est un chouette moment, une belle ambiance, et on nous prive une fois de plus de ça. C’est surtout la période qui rend les choses difficiles. Ça reste vraiment pas chouette de revenir ici, de voir les bâtiments vides. On ne croyait pas revivre ça, encore. Et là c’est le cas et on ne sait pas pour combien de temps », conclut-il.
Aujourd’hui, il garde l’espoir d’une réouverture en février, et d’une année 2022 plus stable. Le monde de la nuit a plus que hâte de sortir de l’ombre, pour de bon.