Le bilan de l'aéroport de Charleroi vient de sortir, et à part les mois de janvier et février de l’an dernier qui sont excellents, on est loin du record de fréquentation de 2019. La Covid y est évidemment pour quelque chose avec une affluence de voyageurs en dent de scie au fur et à mesure de l'année écoulée.
Ce mardi, si l’on compare le tableau d’affichage et le bilan de 2020 de l’aéroport de Charleroi, on peut clairement dire que c’est une année de vache maigre. Par rapport à 2019, BSCA a enregistré une baisse de fréquentation de 69% et donc une perte estimée entre 28 et 30 millions d’euros. « L’année 2020 avait très bien commencé pour nous avec des mois de janvier et février avec +12%, explique l’administrateur délégué de l’aéroport de Charleroi, Philippe Verdonck. A la mi-mars, nous avons constaté une diminution de 93% avec un taux d’occupation à 2% »
Les vols commerciaux subissent aussi la crise avec un recul qui se situe à 45%. La situation actuelle n’annonce rien de bon mais on se veut malgré tout optimiste en espérant une hausse des voyageurs vers le mois de juin. « On doit y croire car à un moment ça redémarrera et on l’a vu ici à la Noël, constate Philippe Verdonck. Une fois que l’on ouvre les portes, les gens sautent dans les avions. Donc je ne suis pas trop pessimiste sur le fait que dès que ça rouvrira, les vols seront rapidement remplis. »
L’Espagne, le Maroc et la France: les destinations privilégiées
L’an dernier, l’Espagne, le Maroc et la France ont été les principales destinations pour lesquelles les vols affichaient presque complets. Aujourd’hui, les frontières ne sont pas fermées et certains profitent des quelques vols proposés pour partir. Comme ce jeune homme qui part faire un roadtrip en Grèce ou encore ce couple qui s’envole vers sa seconde résidence à Alicante.
La possible réduction à 16h du temps passé dans un pays étranger risque d’en refroidir plus d’un. 2021, c’est aussi l’année d’anniversaire pour un aéroport qui fêtera ses 30 ans. Avec ses 2.500.000 passagers en 2020, l’aéroport n’avait plus enregistré ce chiffre depuis des années, comme pour rappeler qu’il faut de temps en temps redescendre sur terre pour pouvoir mieux rebondir