Il y a des dates qui marquent l’Histoire à jamais. Le 8 août 1956 en est une. Ce jour-là, 262 mineurs (de 12 nationalités, majoritairement des Italiens) perdaient la vie sur le site du Bois du Cazier à Marcinelle. Cette année, en 2021, c’est un double anniversaire qui est célébré: les 75 ans de l’accord « hommes contre charbon » signé avec l’Italie et les 65 ans de la tragédie. C’est aussi le retour des commémorations complètes après une année marquée par la pandémie.
Le moment le plus émouvant, le plus intense, est sans aucun doute celui des 262 tintements de cloche, en hommage à chacune des victimes dont le nom sera cité. De nombreux discours prônant la solidarité, la tolérance et l’amitié entre les peuples ont été entendus.
Parmi les personnalités présentes, on pointera André Flahaut, ministre d’Etat, le ministre wallon Christophe Collignon, les représentants des principaux cultes de Belgique qui ont rendu un hommage multiconfessionnel et, pour représenter l’Italie, le sous-secrétaire d’Etat italien au ministère des Affaires Etrangères Benedetto Della Vedova.
Ce devoir de mémoire, le personnel du Bois du Cazier entend bien le perpétuer. Pour Alain Forti, le conservateur du musée, il faut « plus que jamais tirer les leçons de cette catastrophe et ne jamais oublier. » Et ce n’est pas Urbano Ciacci, dernier mineur de Marcinelle encore en vie, qui dira le contraire.
Aujourd’hui, 65 ans plus tard, personne n’a oublié ce drame qui a touché tant de familles, marqué à jamais l’Histoire de la Belgique et dessiné les contours de notre société actuelle.