C'est curieux, avouez. Pendant des années, Stéphane Moreau et son entourage publifineux ont pu agir en toute impunité, jouer avec le pognon public sans que personne, à commencer par le politique, n'y trouve à dire ou si peu.
Et puis là, bizarrement, quand ça sent le sapin pour Nethys, que Voo est quasi revendu en stoemeling à un fonds de pension américain, que Moreau annonce son départ, hop, tout le monde se réveille! A commencer par les communes liégeoises qui paniquent à l'idée de ne plus retrouver les sous qu'elles ont mis dans l'aventure Publifin.
Et puis il y a Brutélé qui négociait gentiment la revente de ses parts dans l'opérateur Voo avant de geler les discussions en début de semaine: panique à bord. Quoi, Stéphane Moreau revend Voo sans nous prévenir? Nom d'un petit décodeur, c'est intolérable!
Non mais dites-moi c'est une révolte? Non Sire, c'est une révolution. Quand l'argent qui dormait depuis des années est subitement prêt à se barrer à l'étranger avec armes et bagages mais surtout sans prévenir, l'hibernation coupable subit radicalement un coup d'arrêt. Et celui-dont-on-ne-pouvait-pas-prononcer-le-nom, fût-il Liégeois, devient subitement une insulte à la bonne gouvernance, même pour les Carolos.
Les réveils tardifs sont souvent les plus beaux. Mais aussi les plus difficiles à décoder...