Depuis le début de la crise sanitaire en mars dernier, c'est pareil: quelques jours après un comité de concertation (feu le CNS), il y a toujours bien une info ou un rapport qui tombe et qui, ô surprise, va dans le sens de ce que veulent les décideurs. On doit décider du sort des élèves? Hop! Un petit rapport dans un sens ou l'autre sur la contamination en milieu scolaire. L'horeca? pareil.
Et depuis le début aussi, c'est pareil: quelques jours avant le Codeco, il y a toujours bien quelques trublions politiques pour aller dans le sens contraire des décisions souvent peu populaires qui sont sur le point d'être annoncées.
D'une part parce que, ce faisant, ils se mettent dans le sens du vent pour s'attirer les bonnes grâces du citoyen qui n'en peut plus d'attendre de bonnes nouvelles sur un assouplissement des mesures de confinement, en mode gaulliste "je vous ai compris".
Et d'autre part parce que bon, hein, si ça marche ils passeront pour ceux qui ont su forcer le destin pour le bien-être populaire. On n'est jamais à l'abri d'un coup de bol en politique...
A ce petit jeu là, les Francophones (et singulièrement le MR et le ministre-président de la Fédération Wallonie Bruxelles Pierre-Yves Jeholet), semblent pour l'instant tentés de décrocher le titre mondial.
En réclamant voire en exigeant un assouplissement de la bulle sociale pour les fêtes lors du prochain Codeco du 18 décembre, certains nourrissent chez les gens un espoir qu'ils savent pourtant vain au regard de la situation sanitaire mais aussi des exemples de l'étranger, dont les conséquences ravageuses de la fête du Thanksgiving au Canada...
Disons-le franchement: les prises de position politiciennes, opportunistes et à la limite du populisme qui visent à tirer les marrons du feu au risque parfois de semer la confusion et d'affaiblir l'application de mesures pourtant sine qua non si nous voulons sortir de cette béchamel infernale, ne sont aujourd'hui plus audibles.
Le sens de la responsabilité doit désormais primer. L'irresponsabilité affichée par certains ne peut plus durer. D'autant que ceux-là seront aussi les derniers à assumer le jour où on annoncera l'arrivée d'une troisième vague épidémique.