L'étude de l'Université de Gand est très claire: alors que 80% de la population adhéraient aux mesures sanitaires il y a quelques semaines encore, seule une personne sur trois est aujourd'hui motivée à les respecter. Parce que la lassitude est là. Logique et compréhensible.
La Première ministre Sophie Wilmès l'a bien compris et exprimé lors de la conférence de presse du Conseil National de Sécurité. Elle a insisté sur la nécessité de trouver l'équilibre entre préservation de la santé et retour à la vie normale. Raison pour laquelle aussi, elle demande aux spécialistes d'élaborer rapidement un scénario de sortie de crise durable qui allie les deux critères.
Seulement voilà, en attendant, les virologues (qui ne sont d'ailleurs pas d'accord entre eux et c'est ce qui ajoute à l'impression de chaos ambiant) ont imposé leur loi: la bulle de 5 personnes par famille que tout le monde espérait voir éclater, est maintenue jusque fin septembre alors que certains doutent réellement de son efficacité. Et ce n'est pas l'explication de Wilmès précisant qu'on pouvait malgré tout voir 10 personnes à la fois avec distanciation qui réchauffera le coeur d'une population en manque de vie sociale.
A force de maintenir ce genre de mesure, le gouvernement prend un énorme risque: celui du rejet définitif et en masse d'autres mesures qui, elles sont fondamentales (comme les gestes barrière, le port du masque, etc).
Virologues et politiques jouent la carte extrême de la sécurité et du risque minimal. Mais on ne pourra vivre dans cette situation jusqu'à la sortie d'un hypothétique vaccin. Il est temps maintenant de vivre avec virus, de cohabiter raisonnablement avec le Covid en s'en méfiant, mais en reprenant une existence normale, sociale, culturelle et économique.
SI nous n'acceptons pas dès à présent de vivre avec un minimum de risques et d'assumer autour de nous la présence de ce virus, fût-il parfois dangereux, nous perdrons bien plus que des milliards. Il est temps de retrouver nos libertés. Il est temps de reprendre le cours de nos existences. Il est temps de vivre.