S’aventurer dans le célèbre Bois du Grand Bon Dieu de Thuin peut parfois cacher certains secrets. Un véritable écrin de verdure qui révèle quelques trésors si on s’y intéresse de prés. Un collectif de passionnés du petit patrimoine a décidé de mettre tout en œuvre pour mettre en valeur cet héritage. Une richesse qui subit en ce moment une petite cure de jouvence.
Lorsque l’on pénètre dans le Bois du Grand Bon Dieu, on est loin de se douter qu’il regorge de bien des trésors. Certains sont enfouis, d’autres, en revanche, sont bien visibles. Ce sont les chapelles. « On restaure pour que les bâtiments traversent les générations, on parle souvent de 100 ans, assure Bernard Lejeune, l’un des trois membres de l’ASBL Thuin Petit Patrimoine. C’est aussi transmettre aux Thudiniens ce que l’on sait sur ce bois, comme des légendes. On veut essayer d’amener ça de manière structurée, organisée et ludique ».
Des chapelles vieilles de plusieurs siècles
Cette chapelle date de 1688. Au fur et à mesure du temps, elle s’est dégradée. Elle a même été pillée. Ici, on la restaure en utilisant des techniques artisanales.
On met en œuvre ce qu’on appelle une pose gironnée, c’est-à-dire que l’on installe les ardoises selon une ligne de fuite qui se trouve au sommet de la toiture, explique Jean-Christophe Scaillet, un bénévole qui met son expérience au service de l’ASBL. Chaque ardoise est découpée en forme de trapèze pour suivre cette ligne de fuite afin de donner un aspect rayonnant à la couverture en ardoise naturelle.
Comme un chemin de croix, on retrouve un peu plus loin la chapelle du Calvaire, là aussi, les échafaudages encerclent l’édifice. « On a travaillé avec du petit granite qui vient des carrières de Soignies et un tailleur de pierre qui a travaillé à l’ancienne. Il a refaçonné tous les éléments en pierre afin de garantir une durée de vie largement au-delà du siècle », explique Jean-Christophe Scaillet.
65 000 euros pour conserver ce patrimoine
Remettre à neuf afin de pérenniser l’ancrage du patrimoine thudinien, c’est l’une des étapes que se sont fixés les bénévoles de l’ASBL Thuin Petit Patrimoine.
Au travers de ces restaurations, on souhaite mettre en évidence des choses qui font partie de ce patrimoine et, par la même occasion, élargir notre vue et permettre à tout à chacun de se rendre compte qu’on a un petit écrin de culture. Ce n’est pas un Koh-i Nor mais on n’en est pas loin
À quelques carats près, c’est un petit trésor qui ne demande qu’à être poli. 65 000 euros ont été nécessaires pour ressusciter ces monuments dont une partie a été prise en charge par la Ville de Thuin et l’Agence wallonne du Patrimoine (AWaP).