
Cette semaine est parue une étude sur le marché de l'emploi dans notre pays sous la houlette de l’économiste Jean Hindriks .
Pour la région carolo, les chiffres ne sont hélas guère étonnants avec un taux à peine au-dessus des 50% pour communes comme Châtelet, Farciennes ou Charleroi soit une quinzaine de pour cent en dessous de la moyenne wallonne, et des chiffres bien meilleurs dans des communes comme Ham-sur-Heure-Nalinnes, Gerpinnes ou Courcelles ou la sociologie est évidemment différente.
Au passage on notera toutefois l’analyse du bourgmestre de Charleroi Thomas Dermine qui estime qu’il n’y a pas forcément de problème d’emploi dans la métropole ou la création de jobs va croissant. La difficulté se situant dans le fait que ce ne sont pas les carolos qui en bénéficient mais bien la périphérie. En clair tout l’enjeu serait donc que les gens qui bossent à Charleroi puissent également y habiter.
L’un des problèmes pour la plus grande ville de Wallonie, c’est aussi le type d’emplois qui sont proposés, en l’occurrence des emplois qualifiés. Hors on le sait, dans notre région, le niveau de formation global est insuffisant. D’où l’intérêt évidemment de la montée en puissance de l’Ucampus mais également de la cité des métiers qui vont permettre d’augmenter considérablement les capacités de formations à tous les niveaux.
Autre élément remarquable de cette étude, c’est le taux d’emploi chez les jeunes qui lui est globalement en baisse. Paradoxalement, ce n’est peut-être pas une mauvaise nouvelle. Simplement parce que si les jeunes désertent un peu plus le marché de l’emploi, ce n’est pas forcément parce qu’ils n’en trouvent pas mais pour d’autres raisons. Notamment le fait qu’ils arrivent plus tard sur ce marché …parce qu’ils restent plus longtemps aux études. On parlait de formation, voilà qui devrait porter ces fruits dans les années à venir.
Et puis il y a les voyages qui, comme tout le monde le sait, forment la jeunesse. De plus en plus de 18-25 ans décident de faire un break et d’aller visiter le monde parce qu’après, disent-ils, ce sera trop tard. Le travail, les enfants, les responsabilités les rattraperont bien vite et il leur sera ensuite bien plus compliqué de vivre leur plus belle vie...
Peut-on leur donner tort? Dans un environnement de plus en plus incertain et anxiogène où le travail n’est plus forcément la santé, profiter de sa jeunesse pour s’ouvrir sur le monde, c’est peut-être la conserver. En 2025 visiblement, les jeunes s’y emploient très bien.
Recommandations

Edito: Exiger des fermiers européens ce qu'on n'exige pas du reste du monde
